La Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens (SMAA), célébrée chaque année du 18 au 24 novembre, est une campagne mondiale menée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour sensibiliser à la résistance aux antimicrobiens (RAM) et promouvoir les meilleures pratiques auprès des acteurs de la santé humaine, animale, végétale et environnementale [1]. Le thème de 2024, « Éduquer. Plaider. Agir maintenant », souligne l'urgence d'éduquer, de défendre et d'agir pour lutter contre la RAM [1].
L'importance de la WAAW 2024
La RAM survient lorsque les bactéries, les virus, les champignons et les parasites ne réagissent plus aux agents antimicrobiens, ce qui rend les infections plus difficiles à traiter et augmente le risque de propagation de maladies, de formes graves et de décès [1]. Cette année, la WAAW vise à relever ce défi sanitaire mondial crucial en :
- Sensibiliser les parties prenantes : sensibiliser les professionnels de la santé, les décideurs politiques et le grand public aux causes et aux conséquences de la RAM.
- Plaidoyer pour l’action : encourager les gouvernements et les organisations à prendre des engagements audacieux pour mettre en œuvre des stratégies efficaces de lutte contre la RAM.
- Prendre des mesures concrètes : promouvoir les meilleures pratiques pour réduire l’émergence et la propagation des infections résistantes aux médicaments [1].
Contributions à l'industrie
Le secteur industriel joue un rôle essentiel dans la lutte contre la RAM. Voici quelques contributions clés :
1. Industrie pharmaceutique :
- Recherche et développement : Investir dans le développement de nouveaux antibiotiques, vaccins et outils de diagnostic pour garder une longueur d’avance sur les agents pathogènes résistants.
- Fabrication responsable : Mise en œuvre de pratiques de fabrication rigoureuses pour minimiser la libération d’agents antimicrobiens dans l’environnement [2].
2. Agriculture et santé animale :
- Utilisation prudente des antimicrobiens : Assurer l’utilisation responsable des antibiotiques chez les animaux d’élevage afin de prévenir le développement de résistances.
- Prévention des infections : Adopter des mesures telles que l’amélioration de l’hygiène, la vaccination et la biosécurité pour réduire le besoin d’antibiotiques [2].
3. Gestion de l’environnement :
- Gestion des déchets : Élimination et traitement appropriés des déchets pharmaceutiques pour prévenir la contamination de l’environnement.
- Suivi et surveillance : Améliorer les systèmes de surveillance pour suivre la propagation de la RAM dans l’environnement [2].
Initiatives et engagements mondiaux
La Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies de 2024 sur la RAM et la quatrième Conférence ministérielle mondiale de haut niveau sur la RAM ont joué un rôle déterminant dans l'obtention d'un soutien politique et financier à la riposte mondiale à la RAM [2]. Ces événements ont donné lieu à des engagements tels que :
- Réduire de 10% d’ici 2030 les quelque 4,95 millions de décès humains associés à la RAM bactérienne chaque année.
- Veiller à ce que 70% des antibiotiques utilisés dans le monde en santé humaine soient issus du groupe d’accès de l’OMS d’ici 2030.
- Mise en œuvre de mesures de prévention et de contrôle des infections dans les systèmes agroalimentaires [2].
Conclusion
La Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens 2024 est une plateforme essentielle pour galvaniser les efforts mondiaux de lutte contre la RAM. En sensibilisant les parties prenantes, en plaidant pour des engagements ambitieux et en prenant des mesures concrètes, nous pouvons réaliser des progrès significatifs dans la réduction de la menace de la résistance aux antimicrobiens. Les contributions du secteur industriel, de l'innovation pharmaceutique aux pratiques agricoles responsables, sont essentielles dans cette lutte collective contre la RAM.
N'hésitez pas à demander si vous avez besoin de plus de détails ou si vous avez des domaines d'intérêt spécifiques en tête !
Références