Briser les barrières : la décision de la Cour de justice de l’UE renforce la transparence dans l’étiquetage des aliments d’origine végétale

Briser les barrières La décision de la Cour européenne renforce la transparence de l'étiquetage des aliments à base de plantes

Le 4 octobre 2024, la Cour de justice de l' Union européenne La Cour a rendu un arrêt important concernant l’utilisation de termes traditionnellement associés aux produits d’origine animale pour les aliments contenant des protéines végétales. Cet arrêt a des implications importantes pour l’interprétation et l’application du règlement (UE) n° 1169/2011 sur l’étiquetage des denrées alimentaires.

En France, plusieurs associations professionnelles représentant le secteur des produits végétariens ont contesté un décret interdisant l'utilisation de termes tels que « steak » ou « saucisse » pour les produits d'origine végétale, même accompagnés de qualificatifs tels que « légume » ou « soja ». En réponse, le Conseil d'État français a demandé à la Cour de justice de clarifier la conformité du décret avec le droit de l'Union.

Les principales conclusions de la décision sont les suivantes :

  • L'interdiction annulée:La Cour a jugé que les États membres ne peuvent pas interdire l’utilisation de termes traditionnellement associés aux produits d’origine animale pour étiqueter des produits contenant des protéines végétales.
  • Harmonisation complète:La Cour a déterminé que l’harmonisation complète en vertu du règlement (UE) n° 1169/2011 de l’UE empêche les États membres de fixer des seuils de teneur en protéines végétales qui restreignent l’utilisation de termes dérivés des secteurs de la boucherie et de la charcuterie pour les aliments à base de protéines végétales.
  • Clarification des noms légaux:Si les États membres peuvent établir des noms juridiques spécifiques pour certains aliments, une interdiction générale d’utiliser certains termes pour des aliments présentant des caractéristiques spécifiques est incompatible avec le droit de l’Union, à moins que les conditions d’utilisation de ces noms ne soient explicitement définies.
  • Protection des consommateurs:Les autorités conservent la possibilité de contester l’utilisation de noms spécifiques si elles estiment que ces noms pourraient induire les consommateurs en erreur, mais elles doivent démontrer que la présomption de protection adéquate des consommateurs, établie par le règlement n° 1169/2011, a été réfutée.

Cet arrêt souligne la nécessité d’un étiquetage clair et transparent des aliments, garantissant que les consommateurs ne soient pas induits en erreur par la terminologie utilisée pour les produits, en particulier ceux fabriqués à partir de protéines végétales.

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